J'ai joué à Diablo IV... Quatre fois.

Hoalalala. Hoalalala. HOLALALALALA.
JudgeHype | 06/11/2019 à 16h45 - 63

L'annonce de Diablo IV ne pouvait pas me faire plus plaisir. C'est cet univers qui m'a donné envie d'ouvrir un site web et j'avais déjà vécu, à Paris en 2008, un moment magique avec l'arrivée de Diablo III. Ce 4ème opus s'annonce fantastique, et comme j'ai pu y jouer pendant quelques dizaines de minutes à la BlizzCon, je ne résiste pas au plaisir de vous en parler plus en détails.


40.000 personnes, mais l'impression d'être seul

S'asseoir devant un PC faisant tourner Diablo IV est un moment particulier, source d'une excitation qui a sans doute fait apparaître un sourire béat sur mon visage. Il en aurait sans doute été de même pour vous, et j'ai eu une pensée pour les nombreux joueurs de la communauté FR qui devront sans doute attendre la sortie du jeu, probablement en 2021, pour faire de même.

La première chose qui frappe avec Diablo IV, c'est son style graphique. Oubliez les couleurs vives de Diablo III, bienvenue dans un univers sombre où les aptitudes ne donnent pas l'impression de vivre un feu d'artifice permanent. Je n'ai absolument rien contre les feux d'artifice, mais on sent que la volonté des développeurs est de rendre le joueur plus humble. Le monde de Sanctuaire est plus que jamais la proie des démons, innombrables, et tout ce que vous pouvez espérer, c'est survivre. Tous les effets ont été revus à la baisse et même avec plusieurs joueurs à l'écran, la lisibilité reste parfaite.

Mes premiers pas se font dans une sorte de donjon dont je dois sortir le plus rapidement possible. Les créatures qui me poursuivent n'ont pas la force de me tuer, mais toujours est-il qu'il ne faut pas moisir ici. Après avoir activé un élément du décor, voici qu'un trou se crée dans un mur. Je m'y engage et hop, le jeu me propose une petite séquence vidéo. J'y vois mon personnage rampant au milieu des squelettes. Puis, tout à coup, une tête sort de l'eau, en bonne partie décomposée. C'est assez gore pour du Diablo, et il ne fait aucun doute que le jeu sera déconseillé aux moins de 16 ans, voire même peut-être 18 si Blizzard pousse le concept encore plus loin. Ceci contribue à rendre l'ambiance bien plus oppressante que dans Diablo III, et me rappelle celle qui régnait dans certains niveaux du premier Diablo.

Je me retrouve ensuite à l'extérieur, dans les Loch Raeth Highlands, situés dans la région de Scosglen au nord-est de Sanctuaire. Un coup d'oeil à la carte me permet de constater la présence d'un village nommé Corbach non loin de ma position, mais aussi celle d'une zone particulière, celle où se trouve le world boss Ashava The Pestilent. Mais j'y reviendrai. Les donjons sont également indiqués, tout comme les points d'intérêt au niveau des quêtes. Un clic droit n'importe où sur la carte et hop, le jeu trace automatiquement le chemin le plus court pour y parvenir, dès lors que vous avez déjà visité les lieux. Pratique.

En partant vers le nord, je tombe sur Ashara The Pestilent. Ce world boss est un événement qui se déroule toutes les X minutes, et consiste à vaincre une énoooooorme créature. Elle prend tellement de place à l'écran que la caméra dézoome automatiquement. Inutile de tenter d'en venir à bout seul. Le jeu le sait et fera automatiquement apparaître à vos côtés des joueurs qui sont au même endroit que vous et qui sont sur le même événement. C'est totalement transparent et vous pouvez presque vous imaginez que ce sont des PNJ si jamais vous n'aimez pas l'idée de jouer à plusieurs lors de la campagne. Perso, je trouve ce système vraiment agréable. J'aime l'idée, dans un monde si sombre et violent, de ne pas être seul contre tous et, de temps à autre, d'avoir un coup de main pour venir à bout des démons les plus puissants.

Le combat est long et plusieurs joueurs vont mourir au cours du combat. Ce dernier donne un peu l'impression d'être sur un boss d'un donjon de World of Warcraft. Le combat dure à peu près trois minutes, ce qui est long pour du Diablo. Il dispose de plusieurs aptitudes, comme un grand cleave et peut vous repousser assez loin. Vos boules de feu ou coups d'épée sembleront bien légers face à un tel adversaire, mais petit à petit, vous en viendrez à bout, avec de jolies récompenses à la clé. C'est sur ce boss que les Sorcières pouvaient par exemple looter un objet légendaire, Staff of fractured flames, qui permet de modifier votre aptitude Boule de feu pour lancer trois projectiles au lieu d'un.

L'environnement profite de certaines fonctionnalités du hack'n'slash, comme par exemple la possibilité pour les personnages de grimper sur certains murs pour prendre un raccourci. Ces lieux sont clairement indiqués sur la mini-carte par deux flèches et vous en trouverez à la fois en extérieur et dans les donjons. Un petit ajout sympathique. 

Où que vous alliez, divers événements aléatoires peuvent se produire. Il m'est par exemple arrivé de devoir sauver des marchands attaqués par des khazras. La plupart des événements que j'ai vu son amusants, mais pas vraiment difficiles. Pour trouver de la difficulté, il faut se rendre en donjon. C'est là que les monstres sont présents en plus grande densité et que vous devrez réellement utiliser vos aptitudes à bon escient. Dans Diablo IV, les cooldowns sont parfois relativement longs et vous n'avez parfois que votre attaque de base à proposer. Si vous spammez trop, vous pouvez aussi vous retrouver sans mana, ce qui peut s'avérer fatal. Sur le boss des Drowning Caverns par exemple, la Sorcière était plus délicate à contrôler. Le boss semblait plutôt bien résister à sa magie, là où le Barbare s'en sortait un peu mieux. Quant au Druide, il était surpuissant dans la démo, la classe étant plus performante sur ce type de combat. Sur un autre, la Sorcière était plus simple à gérer car le boss gelait très régulièrement les cibles autour de lui, ce qui était gênant pour le Barbare et le Druide.

On retrouve bien sûr des mécaniques de jeu bien connues de la série des Diablo. Je pense par exemple aux Chamans Déchus qui ressuscitent leurs congénères. Cela n'a l'air de rien car les déchus sont faciles à tuer dans Diablo II et III, mais dans Diablo IV, ils peuvent vous poser des soucis. Je me suis en effet retrouvé aux prises avec plusieurs Chamans dans une pièce remplie de Déchus et il fallait à la fois s'occuper des Chamans, assez résistants, mais aussi régulièrement tuer des Déchus pour éviter d'être submergé par le nombre. Les Chamans peuvent parfois ressusciter plusieurs Déchus d'un coup. Le Barbare de Lona s'en est mordu les doigts et j'ai dû terminer le combat seul (merci hein ^^).


Des étoiles plein les yeux

Ce qui est cool, c'est qu'on se sent immédiatement à l'aise dans Diablo IV. On le prend en main comme si on jouait à Diablo III, ce qui est très positif. Maîtriser Diablo IV sera une autre paire de manche, sans aucun doute, notamment car les mécaniques de jeu seront plus complexes : système d'aptitudes, talents, runes, mots runiques, plus de catégories d'objets, etc. À première vue, ce ne sera pas aussi tordu que les synergies de Diablo II, mais plus poussé que sur Diablo III, ce qui semble être une bonne chose.

Cette prise en main rapide est aussi due à des mécaniques qui font partie du gameplay de Diablo depuis longtemps. Les sanctuaires sont toujours présents et peuvent booster votre efficacité de plusieurs manières. L'un d'eux, par exemple, vous permettait de vous soigner à chaque fois que vous faisiez des dégâts. Une petite dent faisant tomber des gouttes de sang était alors présente au-dessus de la tête du personnage, chaque sanctuaire bénéficiant d'une animation propre.

On retrouve évidemment les portails de ville ou encore les mini-events qui, si vous en venez à bout endéans un certains temps, vous offriront des récompenses supplémentaires. Tout n'est cependant pas identique et je n'ai par exemple pas vu d'objets à identifier. Quant aux potions, elles sont de retour par pile de 50 pièces :D

Il est difficile de juger des classes sur une démo aussi courte et avec peu d'aptitudes accessibles, mais le sentiment est assez positif. Ce qui ressort le plus, c'est justement la volonté de Blizzard de ne plus vous faire spammer vos aptitudes en permanence. Le rocher du Druide par exemple, ne peut être lancé qu'une fois toutes les 8 secondes, ce qui semble interminable. L'animation est d'ailleurs magnifique, avec des petits cailloux qui s’agglutinent pour former un rocher, lequel va repousser les ennemis très loin, à près d'un écran d'écart, pour ensuite exploser et à nouveau se diviser en petites pierres. Mais si vous manquez votre cible, le rocher sera inutile. À vous de bien viser et de l'envoyer sur les monstres-clés du combat.

Les aptitudes sont un mélange de sorts classiques et d'autres inédits. Le sort Conduit de la Sorcière, par exemple, vous transforme en boule de foudre. Vous faites alors des dégâts tout autour de vous et devenez invincible, tout en vous permettant de vous téléporter où vous le souhaitez. C'est ultra fun à utiliser, mais pas surpuissant pour autant. Le Druide, pour sa part, passe d'une forme humaine à celle du loup ou de l'ours de façon extrêmement fluide. C'est beau à voir, mais on peut quand même se demander si cela ne gâche pas un peu le plaisir des métamorphoses. Dans Diablo II, se métamorphoser en loup impliquait certaines choses, avec leurs avantages et inconvénients. Ici, on a le meilleur des deux mondes. À vérifier ultérieurement car le personnage jouable était seulement de niveau 20 et était donc assez limité au niveau des talents débloqués. Quant au Barbare, on revient à l'essentiel, à savoir des frappes bestiales et monstrueuses. Il peut déchaîner les enfers, mais aussi être plus fébrile si tous les cooldowns sont en cours et que vous êtes au milieu de la mêlée.

J'aurais encore pas mal de choses à dire, mais je les garde pour des news ultérieures. Mon premier ressenti est néanmoins excellent. On dispose d'une facilité d'accès du niveau de Diablo III, mais le jeu semble nettement plus profond et surtout terriblement sombre. En ce sens, il se rapproche plus des deux premiers Diablo. Les conférences de la BlizzCon nous ont prouvé que Blizzard avait de très bonnes intentions en ce qui concerne le gameplay, tout en assurant qu'il ne s'agissait que d'un aperçu. Le développement est encore long et des surprises nous attendent inévitablement dans les mois qui viennent.

Diablo III est aujourd'hui un excellent hack'n'slash, bourré de qualités, mais sans avoir jamais pu faire oublier Diablo II. Mais ce Diablo IV, les amis, est parti pour devenir la nouvelle référence de la série. Croisons les doigts pour que cet enfer soit notre paradis.

Tags : Diablo 4 BlizzCon
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